Avez-vous des rapports au bon moment ?
Même s’il s’agit d’optimiser ses chances lorsqu’une grossesse est souhaitée, une seule réponse à cette question : il faut avoir des rapports quand on en a envie.
Lorsque la grossesse désirée ne s’installe pas assez vite chez un couple qui a des rapports réguliers, 2 à 3 fois par semaine, le premier réflexe des deux partenaires est toujours le même: avons-nous des relations au bon moment ? Une chose est sure: dans cette situation, la cause des difficultés ne peut pas provenir d’un mauvais timing des rapports ; les spermatozoïdes vivent en effet plusieurs jours dans les trompes utérines et assurent ainsi des chances de fécondation normales même s’il n’y a pas de rapport le jour même de l’ovulation.
Quand avoir des rapports sexuels ?
La question ne peut donc se poser que lorsque les relations sexuelles sont espacées, soit par convenances personnelles, soit à cause d’emplois du temps professionnels qui s’accordent mal. Dans cette situation, il existe deux éventualités :
Les cycles menstruels sont réguliers
Si le cycles sont réguliers ou assez réguliers, oscillant sur une plage de 3 à 4 jours : 28-32 jours par exemple, situation la plus fréquente : la phase post-ovulatoire normale étant d’une durée relativement fixe de 12 à 14 jours, il s’ensuit que c’est la durée de la phase pré-ovulatoire qui varie de 3-4 jours : l’ovulation intervient donc entre J 14 et J 18 (*). Sachant que les spermatozoïdes doivent être présents dans les trompes avant l’arrivée de l’ovule, qui ne reste fécondable que quelques heures, la bonne période se situe entre J 13 et J 20 pour être sûr de couvrir les inévitables variations. Trois rapports sont suffisants au cours de cette semaine, voire même deux.
Les cycles menstruels sont irréguliers
Si le cycles menstruels sont irréguliers ou très irréguliers, il est alors nécessaire de bénéficier de repères :
- Nous avons vu que la courbe de température n’est d’aucun secours, car lorsqu’elle commence à monter l’ovulation a déjà eu lieu et l’ovocyte n’est plus fécondable depuis longtemps.
- Certaines femmes sont prévenues de l’imminence de l’ovulation par l’apparition de leur glaire cervicale, sécrétion mucineuse et filante du col utérin destinée à faciliter le passage des spermatozoïdes dans l’utérus, et qui peut apparaître à la vulve ; cette présence de glaire peut toutefois s’étaler sur plusieurs jours.
- Le recours aux tests d’ovulation peut donc devenir nécessaire, avec leurs limites. Leur principal inconvénient est leur caractère impératif, puisque le rapport doit avoir lieu de préférence ce jour-là, au plus tard le lendemain, puisque l’ovulation doit théoriquement intervenir le lendemain. Surtout, lorsque cette pratique se répète sur des cycles consécutifs, certains hommes ainsi « sommés » de s’exécuter et soumis à une obligation de résultat peuvent éprouver des difficultés, avec la culpabilité qui s’installe ; de plus, après un premier échec, le risque d’un second accident est décuplé par l’angoisse d’anticipation. C’est ainsi que peuvent se créer de manière purement artificielle des problèmes sexuels au sein de couples qui ne souhaitait au départ que d’optimiser leurs chances de concevoir.
Sauf en cas de rapports très espacés et décalés par rapport à l’ovulation, les difficultés pour obtenir ont grossesse ont toutes les chances de situer ailleurs : mieux vaut donc ne pas trop se polariser sur le timing des relations sexuelles, et, si cette situation dure, aller à la recherche des vrais problèmes.
N’hésitez pas à consulter
(*) J suivi d’un numéro est le jour du cycle. J1est le premier jour du cycle, marqué par le début franc des règles.